Portrait du mois de juillet 2024
Avec ce portrait, il nous présente cette collaboration et nous parle de ses expériences passées.
Nom : Mustapha ENNAJEH
Université d’origine : Université de Gabès
Université d’accueil en Allemagne : Université Humboldt de Berlin
Intérêts particuliers : voyage, camping, football
- Pouvez-vous nous parler brièvement de votre travail de recherche à la Faculté des Sciences de Gabès et des projets spécifiques que vous poursuivez actuellement ?
Je coordonne les travaux de recherche de l’Equipe d’Ecophysiologie Végétale appartenant au Laboratoire de Recherche Biodiversité et Valorisation des Bioressources en Zones Arides. Notre thématique générale concerne « l’étude des mécanismes de défense contre l’aridité chez les ligneux ». Actuellement, je m’intéresse aux mécanismes de maintien de l’intégrité structurale et fonctionnelle du tissu principal de transport de l’eau dans l’arbre : le xylème. Je suis en train d’évaluer le rôle de mycorhizes dans le maintien du fonctionnement du xylème sous conditions de sècheresse, ainsi que leur rôle dans la récupération de ce fonctionnement après l’accident de cavitation et restitution des conditions hydriques favorables. La biotechnologie appliquée se basant sur l’utilisation des souches mycorhiziennes indigènes peut être une alternative culturale prometteuse dans le renforcement de la résilience des ligneux face à l’aridité. Mon séjour de recherche à l’Université Humboldt de Berlin était dans ce contexte.
- Quelles sont les différences et les similitudes que vous avez constatées entre le paysage de la recherche en Tunisie et en Allemagne ?
Les différences principales entre le paysage de recherche en Tunisie et en Allemagne sont (1) le bon fonctionnement des structures de recherche en Allemagne grâce à l’existence des techniciens, des ingénieurs et des administratifs qui facilitent le travail de chercheur qui se concentre seulement sur le développement de ses idées ; (2) la rapidité d’approvisionnement en consommables ; (3) l’abondance des séminaires et des journées scientifiques qui favorisent l’échange d’opinions et de discussions scientifiques et (4) la bonne valorisation des résultats de recherche et la dominance de recherche appliquée par rapport au fondamentale en Allemagne. Les similitudes caractérisent surtout le niveau scientifique des chercheurs de deux pays (spécifiquement dans mon domaine d’écophysiologie végétale).
- Comment la bourse du DAAD a-t-elle influencé votre développement académique et professionnel et quelles nouvelles perspectives se sont-elles ouvertes grâce à votre séjour à l’université allemande ?
La bourse du DAAD m’a permis de réaliser un projet de recherche qui peut prendre du temps à le faire à mon université d’origine. Sur le plan académique, ce séjour de recherche postdoctoral était hautement bénéfique dans l’avancement de travaux de recherche de mon habilitation universitaire en cours de préparation. Celle-ci me permettra le passage au grade de Maitre de Conférence qui favorise mon autonomie à diriger des projets de recherche.
Mon dernier séjour scientifique à l’Université Humboldt de Berlin de 2023 est le deuxième puisque j’ai réalisé un premier séjour en 2017. Les deux ont été financés par le DAAD. Ils m’ont permis d’édifier une coopération scientifique permanente avec les collègues allemands. A court-terme nous nous sommes d’accord sur les objectifs d’un projet de recherche bilatéral TUN-GER. Nous sommes dans l’attente de l’ouverture de l’appel d’offre de ce type de projet pour faire notre application. A long-terme, il y aura des échanges des étudiants pour des stages et de recherche diplômante. Ainsi qu’il y aura des échanges réciproques des professeurs visiteurs pour l’enseignement afin que les étudiants bénéficient des expériences de ces académiques internationaux de deux universités.
- Pendant votre séjour à Berlin, avez-vous vécu une expérience remarquable ou un moment culturel qui vous a particulièrement marqué ?
J’ai participé à la réunion des boursiers du DAAD en 2023 qui a eu lieu le 14 novembre 2023 à l’Université de Potsdam. Cette réunion était une occasion exceptionnelle pour rencontrer des chercheurs de presque toutes les nationalités. Certains ont présenté leurs expériences en Allemagne selon leurs visions. De même, au laboratoire d’accueil, les chercheurs et les étudiants étaient de différentes nationalités. Il y avait un diversité culturel merveilleuse !